Q Acoustics propose ce nouveau modèle 2 voies, composé d'une paire de haut-parleurs de grave-medium à membrane en fibre de carbone et en céramique, ce qui permet de réduire efficacement la distorsion.
La Concept 40 est également doté d'un tweeter à dôme refroidi par ferrofluide, qui est utilisé pour éviter la compression thermique et pour conserver tout le potentiel dynamique du haut-parleur.
Installée sur un large pied en verre équipé de pointes de découplage et composée d'un gel spécifique (GelCore), l'enceinte est capable d'éliminer les vibrations parasites et profite ainsi d'une excellente réponse.
Rodage d'une centaine d'heures, alternant le Magic CD de Jean-Marie Reynaud, CD basses fréquences, fichiers QOBUZ. Cycles triple temporisation pour le rodage :
Enceintes mises en face à face, branchées en opposition de phase sur trois passages du MAGIC CD, puis mise en place (positionnement, pincement au laser, équerrage au niveau bulle) tour à tour sur l'emplacement frontal.
Q Acoustics a conçu une enceinte toute en « sveltitude », plus profonde que large, avec un pied en verre reposant sur des pointes en métal chromé. L'ensemble donne une enceinte élancée et attrayante, qui ne posera sûrement pas de souci à vos compagnes, une fois campée dans un salon.
Tout comme la bibliothèque de la série Concept, le visuel de la Concept 40 est assez flatteur. La peinture est épaisse au touché, sans effet peau d'orange. La laque est d'excellent niveau elle aussi, dure et brillante à souhait. Point de jointure sur la caisse, un sommet et une base tout en rondeur, trois striures avec le logo de la marque en bas, terminent l'aspect visuel de l'avant. Seul le support haut-parleurs de couleur grise se détache de l'ensemble blanc immaculé. Il a cependant l'intérêt d'être en aluminium. Au sujet des membranes, aucune vis n'est visible, ce qui amène toujours une certaine fluidité a l'œil.
Les boomers comme le tweeter possèdent tous une amorce de pavillon, celui de l'aigu est un peu plus prononcé, surement dans le but de « rattraper » le retard temporel de l'ensemble des équipements mobiles. Les dites amorces jouent parfaitement leur rôles de diffusion, amenant une projection bienvenue, sans en faire trop, ni diffracter.
Le support en verre se fixe aisément et stabilise très bien l'enceinte, il est équipé de deux pointes pouvant se régler en hauteur. Une troisième pointe se trouve directement sous le coffre de la Concept 40, sur le devant et en son centre. Petit bémol, cette dernière n'est point réglable. J'ai dû superposer des pièces de monnaie pour ajuster la mise à l'équerre. Une fois cela fait, l'enceinte est d'une stabilité sans faille, « l'ancrage » sur trois points au lieu de quatre étant toujours un plus d'après mes expériences passées. Petit détail qui a son importance, le double cloisonnement séparé par le GelCore. L'effet recherché par les concepteurs est la chasse aux vibrations du coffret. Ces parasites étant toujours néfastes à la bonne restitution sonore d'une enceinte. Pari réussi ? Oui, clairement même.
Il suffit de tapoter sur le haut de la Concept 40 pour sentir, entendre que la caisse sonne pleine, dure et mate. Mais c'est une fois la musique en route, sur un titre aux basses appuyées, que cette conception prend tout son sens et ses vertus annoncées. Il suffit de poser la main sur l'enceinte pour se rendre compte que celle-ci ne vibre que très peu. C'est d'autant plus marquant si vous avez une autre enceinte branchée juste à côté de la Concept 40. J'ai posé une Paradigm M11 a côté lors des essais. Branchée sur l'un des canaux de l'intégré officiant. C'est sans appel, Q Acoustics combat très efficacement les vibrations parasites !
Concernant les borniers recevant les câbles enceintes, ils sont nettement plus qualitatifs que sur la série 2000i du fabricant. Voir que d'autres concurrentes dans la même grille tarifaire. Le serrage s'effectue sans problème sur des câbles nus de fort diamètre (ou sur les jumpers).
Les fiches bananes ou fourches sont bien entendu acceptées via les orifices en tête de bornier. Les ponts reliants les deux paires de connecteurs sont pour une fois en métal plaqué (métal qui me fait penser à de l'argent...) et rond. A noter qu'en les changeants pour des liaisons en câbles cuivre (même entrée de gamme, et encore plus si identique à ceux de vos enceintes), l'aigu et la fusion des registres est toute autre ! Je vous invite donc à passer par cette étape sans détour. Un branchement en croisé à son importance lui aussi, l'ampleur et l'assise gagnent indéniablement plusieurs crans.
Quelques mots sur l'évent. Je trouve qu'un évent dorsal posé vers la mi-hauteur, donne un grave toujours plus tendu, plus nuancé et moins sujet aux effets de murs (latéraux, sol et plafond !). C'est encore plus marqué sur des enceintes à double évacuation arrière d'ailleurs. Toujours est-il que pour le coup, la Concept 40 est bien moins sensible au rapprochement des parois qui l'entoure. Un minimum de 20 centimètres est cependant nécessaire par rapport au mur derrière elle, une cinquantaine des latéraux. Lors de cet essai, j'étais a 35cm enceinte/mur arrière et 60cm des latéraux. Un pincement donnant les tweeters croisés juste au niveau de la tête (pincement réalisé au laser « Patafixé » sur l'enceinte) a été appliqué pour un sweet point maximum. L'espacement entre les colonnes fut validé à 2M30, le canapé placé à équidistance afin de former un triangle uniforme parfait.
Les intégrés furent :
Les sources :
Quels que soient le style ou les morceaux passés en écoutes, les Q Acoustics s'affairent à retranscrire le titre au plus près du vouloir de l'enregistrement. Rares sont les enceintes à budget « modéré » qui en sont capables à ce point.
L'une des premières choses qui étonne, c'est l'impact et la précision du bas du spectre. C'est tonique, percutant et avec une belle lisibilité. Le raccord avec la partie médiane sans heurt et sans chevauchement audible. Tout juste un manque d'extension, de pression sur les fréquences basses, sans rien de discriminant vu la taille des boomers. Les mediums sont extrêmement bien timbrés et articulés, bien plus que sur la bibliothèque de la série d'ailleurs. Cette partie charnière comme j'aime la nommer, apporte un réel plaisir sur les voies, tout comme certains instruments qui demandent une attention pour ne pas perdre en suavité.
Aigu détonnant, qui file, file, file vers le haut avec une aisance et facilité plaisante. Là encore, ce dernier n'est pas vraiment comparable au rendu entendu sur la petite sœur... La Concept 40 assoie les qualités de sa benjamine, tout en passant outre de ses petites lacunes, du grand art messieurs de Q Acoustics !
Le troisième haut-parleur et le filtrage différent, ne sont surement pas étrangers aux points positifs de la Concept 40 par rapport à la Concept 20. L'écart monétaire entre les deux modèles (en prenant les pieds spécifiques des Concept 20 dans le calcul) est largement justifié de mon avis.
Le medium/aigu diffère en rendu suivant les compagnons de route. Les signatures des intégrés couplés (Naim et BC Acoustique), ou encore un simple changement de câble s'entendent illico. Les Concept 40 n'imposent rien, bien au contraire, elles laissent le signal les traverser sans chercher à imposer une touche qui pourrait lui appartenir.
Tout est donc parfait?? Point besoin d'étayer cet article ? Quand-même pas cher lecteurs. La grande force de ces enceintes, la neutralité, pourrait bien être à double tranchant suivant les associations... Comme par exemple avec un DAC ASUS STU et un EX-322D... Tout ce petit monde se dirigeant dans la même direction, il en ressort du coup un manque d'émotion. Tout est placé et d'une neutralité exemplaire pour le positionnement des appareils, mais ça en devient presque trop poli...
Un petit tour derrière les électroniques pour brancher le Naim sur l'entrée bloc de puissance du BC Acoustics, câblage en tout JSV Audio plus tard. Les atomes crochus opèrent entres eux. L'opération apporte un regain de vie et d'enchantement, en gardant un fouillé et une transparence plus que suffisante.
C'est donc avec le Naim officiant en pré-ampli, le BC EX-322D en tant que bloc que les écoutes précitées, et à suivre, furent réalisées. Avec de TRÈS beaux moments sur divers opéras, voir même les plus belles écoutes sur cet exercice avec des matériels accessibles ! Le joué de DOMINIQUE PURCELL fait également partie de moments privilégiés.
Quant à Mesdames Dana Krall et Adèle, on écoute et on se sent s'enfoncer petit à petit dans le canapé... La magie opère tout simplement! N'est-ce pas là la marque de grandes enceintes ? Les titres plus nerveux d'ACDC passent avec un peu moins de mordant et de piquant cette fois. Il manque un petit quelque chose sur le bas certes, mais au-delà de ça c'est surtout l'instrumentation qui prend le dessus et pose les « vocalises » en retrait. Non pas que cela soit mauvais, juste trop sage et instrumental.
A contrario sur Led Zep' ou Maroon 5, les voix restent bien placées et correctement « mélangées » à l'instrumental. Les différents changements de tempos ou de montées sur Starway to Heaven sont maîtrisés avec maëstro, le rendu est du plus plaisant.
Buena Vista et Monsieur Cabrel n'appellent que d'éloges sur les instruments encore une fois, c'est là un réel point fort des Concept 40, définitivement. Tout juste une pincée de « Foot tapping » sur les titres Cubains m'aurait amené plus dans le dépaysement. Là encore, le rendu est très beau, détaillé et bien bâtit, mais il manque le soleil en quelque sorte. Pour donner le contraire des écris ci-dessus, Françis Cabrel est vibrant et charnel, l'émotion sur certains titres plus que probant.
Un dernier point sur l'étagement, l'aération et la hauteur. Sur cela, c'est commun à tous ce que j'ai passé à retranscrire aux Q Acoustics. Il y a de l'aération entre les positions et les instruments, la circulation d'un canal à l'autre se suit tant à l'œil qu'à l'oreille. Les silences sont francs, les extinctions convaincantes. Le coffret des enceintes est fort dépassé sur l'axe horizontal et celui en profondeur. L'axe vertical, les effets en hauteur vous en donneront plus avec une petite mise en arrière des Concept 40. Sans cela la verticalité est un peu trop basse par rapport aux autres. (J'ai incliné d'un centimètre vers l'arrière pour avoir une belle scène en hauteur.) Les Concept 40 sont de très bonnes oratrices, il n'y a aucun doute la dessus me concernant. Elles ne pardonneront que peu les prises de sons ou enregistrements « passables ». Ce qui prouve encore si besoin était, la droiture de celles-ci, lorsqu'elles sont bien accompagnées en amont.
EDIT CR, suite à quelques écoutes faites sur un Atoll IN100SE, lors de leur mise en place dans la salle d'écoute principale d'EasyLounge, avec le BC EX-322D, il fait clairement partie des intégrés qui se marient fort bien dessus. Ce n'est pas la première fois que des électroniques françaises forment des couples très musicaux sur des enceintes, anglaises d'ailleurs.... Je dis ça, je ne dis rien hein ;)
La BO du film sur W. Mitty est splendide, collant parfaitement aux magnifiques images des contrées passant à l'écran. Le dépaysement est total, de quoi passer un bon moment devant le film je vous l'assure. Les dialogues ressortent avec conviction, se détachants agréablement du reste de la bande sonore. Les enceintes distillent un rendu croustillant, mélangeant mélodie, ambiance et phrasé sans lacune. Les dynamiques bien tenues, les nombreux petits détails retranscrits vous plongent dans l'univers de ce héros atypique sans effort. Bien que connaissant bien le film, je me suis retrouvé à visionner ce dernier complètement après avoir passé mes scènes « repères ». Comment pouvait-il en être autrement serais-je tenté de vous dire... Je vous invite à découvrir ou redécouvrir la vie de Walter Mitty, en compagnie des Concept 40 chers lecteurs.
Sur le blockbuster Pacific Rim, bien connu des amateurs de BO « ravageuses », l'échelle et l'espace dont font preuve les anglaises, épate quelque peu vu la taille de ces dernières. Ma pièce (25M² pour rappel) se remplit aisément en largeur comme en profondeur. Une projection bien dosée sur les passages puissants et dynamiques est présente, et fortement plaisante. Un point fort des Q Acoustics qui ne peut que s'entendre sur ce film, c'est la capacité à retranscrire les effets, les bruits de fonds souhaités par le réalisateur. Prenons la scène où le frère de l'acteur principal décède, il y a foule de bruissements derrière (voir derrière et désaxés parfois) les interprètes qui, suivant le cas de figure :
Et bien pas là, l'effet de profondeur est clairement audible. Ça vient du fond, des cotés arrières et ça l'est !
En fin de visionnage j'admets que je craignais à un manquement plus présent qu'il ne le fut sur les basses. Finalement, bien que moins présentes sur les premières octaves, la rapidité et l'impact dont font preuves les CONCEPT 40 font allégrement pardonnées cette petite impasse. Car il faut bien admettre que les petites membranes combattent farouchement, ne lâchent rien sur toute la bande passante dont elles sont capables ! Alors oui, vous aurez ces petits coups physiques, oui, vous sentirez les chocs des titans métalliques contre les immondes créatures sortant de la brèche. Seules l'extension et « l'infra » manqueront aux adeptes de cette partie du spectre, sans être rédhibitoire pour autant. N'oublions pas que ces enceintes sont quand-même axées vers la musique plus que pour des home-sessions, partant de ce fait, c'est pas mal du tout !
Je n'en attendais pas tant sur les films pour tout vous dire. Une paire d'enceintes frisant l'excellence sur de la musique (avec toute raison gardée par rapport au positionnement tarifaire il va de soi) étant rarement du plus apte sur le monde cinéphile (et inversement d'ailleurs...)... Pourtant, sans l'aide d'un caisson j'entends, je ne peux que vous conseiller de tendre les oreilles sur les Concecpt 40. Et encore plus si vos besoins cinématographiques avoisinent les 20/30% de vos écoutes.
Je vous conseille de changer rapidement les barrettes fournies, pour des jumpers réalisés en câble cuivre (même basique dans un premier temps). Brancher vos Anglaises en croisement, rouge (+) en bas et noire (-) en haut. Ces deux petites attentions amènent un réel delta au rendu des Q Acoustics.
Choisir un intégré avec du courant (plus que des Watts à proprement parler) et facteur d'amortissement convenable pour bien tenir ces « petites gamelles nerveuses ». Plus il y aura, mieux elles sonneront, je vous le promets !
Voilà qui finalise ce retour d'impression des colonnes de la série Concept de chez Q Acoustics. Je vous souhaite de longues heures de plaisir musical accompagné de ces petites Concept 40.