La technologie LCD est issue des moniteurs informatiques. Cette technologie présente l’avantage de ne pas avoir de scintillement de l’écran ainsi que d’excellentes luminosité et netteté, et d’être disponible dans de faibles tailles. La première technologie d’écrans LCD repose sur un rétro éclairage à néons dit CCFL (pour Cold Cathodes Fluorescent Lamps), afin d’assurer cette fameuse production de lumière. Plusieurs néons (de 16 à 20) sont utilisés pour rétro éclairer l’écran, mais cette technologie vieillissante est en passe d’être remplacé par une nouvelle, la technologie LCD à LED.
L’autre problème lié au rétro éclairage à base de néons est la faible fréquence de rafraichissement. Pour que cette dernière soit vraiment efficace, un pixel doit être éteint et allumé le plus rapidement possible. De ce fait, les LCD classiques ne dépassent que rarement les 200Hz et leur efficacité sur ce terrain n’est pas évidente.
Courant 2008, les premiers téléviseurs LCD à rétro éclairage LED arrivent sur le marché. Ils proposent de nombreux atouts par rapport aux écrans LCD classiques que l’on connaissait jusque-là. Même si les panneaux à cristaux liquides sont toujours de la partie (contrairement à ce que l’on pense, les TV à LED restent des LCD), ils ont été adaptés au nouveau système d’éclairage diffusé par des centaines de diodes.
Par rapport aux néons, ces diodes sont plus lumineuses, n’utilisent pas de mercure, chauffent moins, prennent moins de place en profondeur et offre une luminosité optimale sur une plus longue durée. Résultat, les téléviseurs LED ont un meilleur contraste natif, des meilleures palettes de couleurs, une consommation revue à la baisse, et d’une manière générale une meilleure qualité d’image.
Détail qui a son importance, il faut savoir qu’il existe deux types de diodes. Les premières sont des diodes rouges, vertes et bleues (RVB) qui apportent une luminosité optimale (on parle de demi-vie) de 50 000 heures (soit environ 34 ans à raison de 4heures par jour). Alors que les autres diodes sont blanches, nettement plus lumineuses, mais annoncées à 25 000 heures (soit environ 17 ans). Après cette demi-vie les écrans commencent à fléchir en luminosité.
Sur les tout premiers modèles d’écrans à LED, les néons ont été remplacés par plus de 10 000 diodes RVB réparties sur toute la surface de la dalle. Cette technologie offre un contraste dynamique puissant et une luminosité homogène de la dalle.
Cette triple source de couleur permet à l’écran de restituer un spectre colorimétrique beaucoup plus étendu, néanmoins sa fabrication est extrêmement coûteuse, ce qui explique sa confidentialité.
Puis, sont apparus les premiers modèles à LED EDGE, la source lumineuse se situe en bordure de l’écran, les leds sont alignées par rangées et la lumière est répartie sur la surface de l’écran grâce à des diffuseurs (300 à 400 diodes blanches qui éclairent une plaque photoconductrice). Cette technique offre une luminosité moins homogène et un contraste dynamique un peu moins élevé que sur les modèles led RVB.
En revanche, ce procédé autorise des écrans dont l’épaisseur n’excède pas 3 centimètres pour le plus grand bonheur des constructeurs et une consommation moins plus faible pour séduire les consommateurs. Ce qui a d’ailleurs valu aux modèles Samsung de série 7000 le prix EISA du téléviseur le plus écolo au monde.
Début 2009, nous avons pu voir la série Sharp LE700E qui embarque cette fois-ci plus de 1000 diodes blanches réparties sur toute la dalle. Le contraste est encore meilleur que sur les premières technologies LED RVB (diodes RVB) et LED EDGE (300 à 400 diodes blanches seulement).
C’est cette technologie qui devrait permettre d’obtenir des meilleurs rapports de contraste natif. En revanche, comme pour les modèles led classiques, la profondeur est d’environ 10 centimètres.
Disponible uniquement sur les écrans utilisant la technologie LED RVB, il permet un contraste intelligent et localisé (led regroupé par zone, peuvent être allumées indépendamment les unes des autres). Le taux de contraste dynamique peut atteindre celui d’un écran plasma, et la consommation d’énergie est encore plus faible.
Ce procédé peut avoir des effets bénéfiques sur l’image (réduction du clouding) mais aussi des effets néfastes, créant un halo de lumière non désiré sur certaines scènes, principalement lorsqu’un objet très clair et très sombre à la fois est situé au niveau d’une même zone de leds. Le coût de cette technique est élevé.
La plasma est quant à elle une technologie dédiée au monde de la vidéo, avec pour avantage un très bon contraste et une très bonne luminosité. Cependant, la technologie plasma se limite aux écrans de grande taille, et la consommation d’une dalle plasma est plus élevée qu'une dalle LCD. Une dalle plasma est également plus sensible aux brûlures : c'est-à-dire les images fixes qui restent "incrustées" après changement de canal (comme les logos des chaînes par exemple). Toutefois, les constructeurs on su mettre en place des système anti-brulure pour éviter ces incrustations parfois trés génantes. Le plasma est donc une technologie qui s'adresse plutot à un usage "home-cinéma" que "télévision".
Déjà présente depuis quelque années, mais au travers de prototypes présentés sur les salons high-tech ainsi qu'au travers d'une TV 15" de Sony vendue à un prix exorbitant, la technologie OLED est très certainement l'avenir de l'ensemble de nos écrans plats. Offrant un rendu précis, lumineux, un contraste époustouflant grâce notamment à des noirs profonds, la technologie OLED permet également d'avoir des téléviseurs d'une très faible épaisseur.
Nous y reviendrons au travers d'un guide dédié, mais pour faire simple, l'avantage de l'OLED (LED organique) est que celle-ci génère sa propre luminosité. Il n'y a donc pas besoin d'y ajouter un retro-éclairage comme pour les technologies LCD. Cet avantage est considérable et permet même d'envisager des écrans fléxibles.
Quelques points sont à retenir en faveur des TV à Led. Elles sont fines, affichent un très bon contraste, des couleurs justes et sont surtout beaucoup moins gourmandes en électricité que leurs homologues LCD CCFL et Plasma. Dès lors que l’on ne considère pas l’économie d’énergie comme un point déterminant, on pourrait être tenté de s’orienter vers le plasma.
Celui-ci dispose d’un excellent contraste, d’une bonne finesse et surtout d’un rapport taille/prix beaucoup plus intéressant. Cependant, le marché du plasma décline au profit des LCD à néons ou à LED.
Retenez juste que les constructeurs travaillant constamment à l’amélioration de leurs technologies (rendu de l’image, amélioration des taux de contraste et de la compensation de mouvement), les défauts, s’ils n’ont pas totalement disparus, ont été fortement atténués.
Retenez peut etre également que l'OLED arrive vraiment serieusement et que 2012 sera surement la premiere véritable année du OLED. Les constructeurs envisagent tous de proposer sur le marché un ou plusieurs TV OLED. Cependant, cette technologie est encore un peu couteuse et seuls les volumes de production grandissants pourront faire en sorte que les prix de vente baisse pour rejoindre ceux des TV LCD actuelles.