Qui n’a jamais entendu parler de DTS, Dolby Digital, THX ou autres termes barbares du genre ? Amoureux de home-cinéma, nous devons connaitre le fondement de ces formats audio pour bien équilibrer nos installations et savoir dans quoi nous investissons.
Au début des années 90, l’industrie du cinéma cherche une solution pour améliorer et enrichir le son analogique des films produits. L’objectif technique étant de faire tenir le maximum d’informations sur le peu d’espace disponible des pellicules. Le seul espace restant pour ce faire est alors celui entre les perforations ! Qu’à cela ne tienne !
Les firmes "Dolby" puis "DTS" innovent en ajoutant dans ces espaces des informations numériques complémentaires aux pistes audio déjà présentes sur la pellicule. Ce système ingénieux permet alors à tous les projecteurs de cinéma de lire le film et aux mieux équipés (système de lecture du son et enceintes adaptées) de proposer une nouvelle dimension sonore avec le début du multi canal. Ce procédé dit rétrocompatible a donc connu un grand succès auprès des salles de cinéma et rapidement dans l’univers du Home-cinéma.
Entre la bonne vieille stéréo (droite et gauche) et les nouvelles normes de son haute définition encodées sur 8 canaux (Dolby TrueHD ou DTS Master Audio), des années se sont écoulées et des millions de dollars ont été investis. Au-delà de ces performances techniques, il s’agit d’une véritable expérience pour le téléspectateur qui se trouve immergé au cœur de l’action du film qu’il visionne.
Voici donc une présentation des différents formats que vous verrez précisés sur les équipements (lecteurs ou amplificateurs) et sur les films (DVD, HDDVD, Bluray et DivXHD)
Ce format est le premier développé par Dolby. Il permet d’ajouter un canal aux deux canaux classiques d’une configuration stéréo. Il s’agit du canal surround. Pour être correctement restitué, cette solution analogique nécessite un matériel équipé d’un décodeur Dolby Surround pro Logic et Prologic II. Si ce n’est pas le cas, la "rétrocompatibilité" vers la simple stéréo est possible. Certains programmes TV utilisent ce format.
Le Dolby Digital est un format numérique qui permet d’encoder de 1 à 6 canaux pour une restitution allant du mono au 5.1. La compression peut se faire sur des débits de 32 à 640 kilobits par seconde. Le Dolby Digital est le format sonore le plus répandu pour le DVD. Parmi les décodeurs qui supportent ce format, le Dolby Digital et Digital Surround EX sont les plus courants. C’est à partir du Dolby Digital que nous disposons d’un canal dédié au caisson de grave.
Le Digital Theater Sound (DTS) est un format qui supporte jusqu'à 8 canaux dans des débits variables de 32 à 4096 kilobits par seconde. Le taux de compression et les pertes de qualités qui en résultent peuvent donc être moindres que certains sons encodés au format Dolby Digital. S'il est couramment pris en charge par les ensembles Home-Cinéma, il est moins répandu chez les éditeurs de DVD. Certains artistes proposent également des concerts enregistrés en DTS.
Les Dolby Surround Pro Logic et Pro Logic II sont des décodeurs de signaux au format Dolby Surround. Ce logo ne se retrouve donc que sur du matériel et non sur les sources. Le Dolby Surround Pro Logic peut extraire un quatrième canal (le canal central) d'une source Surround. Le Pro Logic II peut en ajouter un cinquième et le Pro Logic IIx un septième.
Ces deux décodeurs prennent en charge les sources encodées au format Dobly Digital. Le Dolby Digital reprend les caractéristiques que nous avons vues précédemment, c'est-à-dire un son jusqu'en 5.1. La version EX ("extended", littéralement, étendue) ajoute un canal arrière supplémentaire pour atteindre du 6.1. Ce procédé permet de générer des effets sonores sur 360°.
Le principe est le même que le Dolby EX, le décodeur se réfère à un encodage en DTS. Il met en place un canal supplémentaire d'effets arrières. Dans le cas du DTS ES 6.1. Discret, l'encodage intègre un canal spécifique. La spatialisation qui en résulte est encore plus précise. Le Matrix peut être extrapolé jusqu'au 7.1.
Il s’agit d’un mode audio qui emploie un décodeur capable de convertir des enregistrements stéréo 6.1. Ce système permet de profiter d’un son spatialisé pour des sources qui ne sont pas aux formats Dolby ou DTS.
Les formats audio susceptibles d'être considérés comme faisant partie de la grande famille de la haute définition commencent à devenir trés répandus. Leur existence est rendue possible par l'augmentation importante des capacités de stockage offertes par le format Blu-ray ou HD-DVD (RIP). La compression des séquences audio est divisée par deux, voire par quatre en fonction des technologies. Alors que la compression a pour particularité de détruire une partie des informations, certains formats dits "loosless" apparaissent, c'est à dire sans aucune perte de qualité.
Il s'agit d'une évolution haute définition du Dolby Digital. Ce format spatialisé sur huit canaux reste compatible avec le matériel certifié Dolby Digital. Il se retrouve sur le HD-DVD compressé à 3 Mb/s et sur les Blu-ray Disc compressé à 4,7 Mb/s.
Ce format (et norme) est encore peu courant. Il correspond à un son multicanal sans aucune perte. Il s'agit d'un son parfaitement fidèle aux enregistrements studios, au bit près. Le nombre des canaux peut être porté à 7 + 1 caisson de basses.
Le principe est identique à celui proposé par Dolby. Il s'agit d'un format qui peut avoir recours à huit canaux dans un débit maximal de 6 Mb/s. Même si le format requiert une légère compression, aucune perte audible ne vient altérer le son.
Ce format sans aucune perte (loosless) s'est imposé comme le concurrent du Dolby True HD. Il délivre huit canaux avec un débit variable pouvant aller jusqu'a 24,5 Mb/s. Tout comme son homologue, il n'est compatible qu'avec le format HDMI 1.3 ou 1.4.
Contrairement aux idées reçues, le THX ne désigne pas une technologie de restitution du son, mais une certification de qualité du son produit dans une salle de cinéma et créée tout spécialement par Georges Lucas à l'occasion de la sortie du "Retour du Jedi". Perfectionniste à l'extrème celui-ci a imposé sa certification sonore aux diffuseurs et exploitants de salles rendant ainsi hommage à son premier film (THX 1138 - 1971) mais aussi au génie de l'un de ses ingénieurs, Tomlinson Holman, et aux expériences audio fructueuses de ce dernier (Tomlinson Holman's eXperiment).
Les critères principaux portent sur la bande passante, la balance des fréquences, l'homogénéité des satellites avant et arrière, les qualités de positionnement du son, l'ergonomie de l'interface, la qualité de la fabrication... Ce logo apparaît donc comme un gage de qualité, mais les constructeurs jugent les coûts de certification trop élevés et sont de plus en plus nombreux à s'en passer.
Une dernière petite astuce lorsque vous investirez dans un amplificateur Home-Cinéma, privilégiez les modèles disposant du PCM. Ceci consiste à utiliser le décodage de votre lecteur (qui sera remplacé plus régulièrement que votre amplificateur) sans solliciter les décodeurs de votre amplificateur. Imaginez que dans 3 ou 4 ans de nouveaux formats arrivent, vous n’aurez qu’à remplacer votre lecteur et vous pourrez toujours profiter des 6 ou 8 canaux de votre amplificateur.
Voila, nous espérons avoir pu vous donner un peu plus de visibilité sur tous ces formats. Un amateur de Home-Cinéma qui se respect doit pouvoir profiter du Dolby TrueHD et du DTS Master Audio avec une platine BluRay et un amplificateur home-cinéma de qualité.
En espérant avoir répondu à quelques questions que vous vous posiez, nos conseillers restent à votre disposition au 04 97 21 32 15 pour tout complément d’information.